Alvaro : Voilà ma petite fiction pour le concours de Frewind !
Elle s'inscrit dans l'histoire que j'ai choisis pour mon perso du forum : Aardan le dragon de sang !
J'espère que ça vous plairas.
Sur ce, bonne lecture !
Les ténèbres l'environnait. Oh pas les ténèbres que tout le monde craignais, celles pleines de malveillance où ce cachent les créatures de la nuit, mais celles d'une absence totale de lumière ou de toute chose.
Le néant.
Il se demanda un moment si il n'était pas mort.
Il n'arrivais pas à se rappeler de qui il était, son nom, ce qu'il faisais avant cela.
Bizarrement cela ne l'effraya pas.
C'est alors qu'une lueur apparus devant lui, naturellement il alla vers elle.
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Il ouvris les yeux sur un spectacle infernale.
La fumée était présente partout, elle montait des battisses en flammes en immenses colonnes qui obscurcissaient le soleil levant, jetant un voile rouge sombre sur une scène de carnage abominable.
On avais l'impression de se trouver en enfer, des hurlements de terreur et de douleurs s'élevaient de toute part tandis que des braiments, des grognements et hurlement bestiaux résonnaient parmi les ruines.
Depuis la petite fenêtre du grenier dans lequel il se trouvais il pouvais voir toute la scène dans son horreur. Des centaines de personnes paniquées courraient dans les rues pour se mettre à l’abri des monstres qui se jetaient sur eux.
Des être grands et musculeux, couverts de poils, exhibant de grandes cornes torsadées et armés d'armes primitives mais néanmoins redoutables.
Ils se jetaient sur les pauvres gens dans une frénésie sanguinaire que même les pires des psychopathes ne pouvaient concevoir.
Ils abattaient les édifices dressés, souillaient les lieux de culte, détruisant toute forme de civilisation qu'ils croisaient.
Il ne savais pas où étaient ses parents, il les avais perdus dans le chaos qui avais suivis l'attaque des créatures.
Il entendis alors un hurlement tout proche.
De ses petites jambes il accourus vers la trappe qu'il ouvris pour voir un groupe d'hommes en arme s'engouffrer dans la maison par la porte qu'ils venaient d'ouvrir à la volée.
Il s’agissait de chevaliers, entourant ce qui semblais être le seigneur Pendrag.
Le seigneur gouvernais ces terres depuis plus d'une décennie et ses nombreux exploits faisaient l'objet de l'admiration de tous.
Il ne l'avais vus que peu de fois et cela ne l'avais jamais vraiment impressionné.
Les chevaliers, leurs faits d'armes et leurs code d'honneur ne l'intéressaient pas.
Le combat et l’obéissance de n'était pas vraiment son truc.
Il était plutôt curieux, du genre à explorer, à aller découvrir par lui-même les mystères qui se cachaient dans les coins inconnus. Il avais toujours voulus devenir explorateur, aller par-delà les mers pour explorer de nouvelles terres et découvrir les secrets qu'elles renferment depuis des temps immémoriaux.
Ses pensées se détournèrent de son esprit quand des grognements animaux retentirent tout près. Beaucoup trop près.
Dans un grand fracas les vitres du rez de chaussé furent prisées quand ces monstres passèrent à travers elles tête la première.
Se relevant rapidement ils se jetèrent sur les chevaliers ayant formé un mur protecteur devant leur seigneur.
Avec un aire horrifié il contempla le combat qui s’ensuivit.
Les créatures martelaient avec haine les boucliers des guerriers mais ceux-ci refusaient de plier devant l'assaut. Les abattant au fur et à mesure qu'ils venaient.
Mais plus ils en tuaient et plus il en venais, attirés par le combat.
Finalement après de longues minutes de combat la horde recula.
Alors une silhouette se détacha des monstres et s'avança seule à découvert.
Celui là était vraiment immense, une bête couverte d'une armure noire gravée de runes maléfiques et armée d'une immense lance barbelée.
Ces cornes étaient les plus grandes de toute la horde, s'enroulant en de complexes formes de toute évidence surnaturelles pour se terminer par deux pointes acérées capables d'éventrer une armure comme on rompt le pain.
Le seigneur des bêtes pointa sa lance en direction du seigneur bretonnien avant de lancer ce qui ressemblais à un défis dans sa langue maléfique.
Ne pouvant refuser un défis, même si celui-ci était à son désavantage, Pendrag s’avança d'un air défiant, levant son épée face à lui.
Pendant de longues secondes les deux chefs se tournèrent autour, observant l'ennemi et analysant ses forces et ses faiblesses, comme des loups se disputant un territoire. Chose pas si éloignée de la vérité se dit-t-il.
Finalement dans un rugissement animal le seigneur bestial fonça, la lance en avant avec la ferme intention d'embrocher son adversaire.
Celui-ci esquiva facilement en se décalant sur le coté mais l'homme bête avais prévus cela et planta ses puissants sabots dans le sol pour profiter du mouvement pour créer une rotation dans le but de faucher les jambes de l'humain.
Parant l'attaque, Pendrag attrapa alors la lance pour tenter de tirer à lui le monstre.
Mais il ne s’attendait pas à ce que celui-ci, à l'inverse de résister, se jette en avant pour venir le percuter de ses cornes.
Roulant au sol ils empoignèrent chacun les armes de l'autre pour tenter de le désarmer.
Pendant un long moment il restèrent collés l'un à l'autre, le visage à quelques centimètres de l'autre et serrant les dents pour tenter de faire lâcher prise à l'autre.
Alors avançant la tête le seigneur des bêtes ouvris grand la bouche tenter de le mordre au visage mais il reçu un coup de tête en pleines dents ce qui eu pour effet de le faire beugler de douleur et lâcher prise.
L'homme tenta alors de lui enfoncer son épée dans le torse mais il se jeta en arrière, prenant tout de même une longue plaie le long du torse. Il releva alors brutalement sa lance sur la main de son ennemi, lui tranchant plusieurs doigts.
Dans un cris de douleur le seigneur Pendrag lâcha son épée que l'homme bête s'empressa d'expédier au loin d'un coup de sabot. Celle-ci atterri juste en dessous de la maison d'où il les observais.
Se retrouvant sans armes le bretonnien ne se démonta pas et adopta une position de lutteur, prêt à dévier le montre coup. Coup qui vins sous la forme d'une imposante lame qui tenta de l’éviscérer.
Il le para sans problème et réussi à anticiper le coup de retour mais ne vis pas venir le coup de hampe en plein visage suivis d'un puissant coup de sabot qui l'envoya s'étaler dans la boue plusieurs mètres derrière.
Le seigneur humain réussi tant bien que mal à se relever en se tenant le torse, de toute évidence le coup de sabot lui avais brisé plusieurs côtes.
Par chance il se trouvais entre le seigneur des bêtes et son épée. Il recula alors prudemment sans le quitter des yeux, mais le monstre ne souhaitais visiblement pas le laisser récupérer son arme puisqu'il chargea de nouveau vers lui avant d'enchainer de puissants moulinets avec son arme.
Incapable de prévoir le prochain coup de son adversaire Pendrag recula mais se retrouva adossé au mur de la maison. Surpris il n’eut pas le temps de dévier le coup qui vint lui transpercer le torse et le clouer au mur de bois.
Il émis hoquet de douleur en ouvrant grand les yeux de surprise tandis qu'il agrippais la hampe de la lance dans un vain espoir de la retirer de son corps.
Le monstre afficha un sourire bestiale à l'idée qu'il allais pouvoir s'offrir un trophée de plus avec sa tête.
Alors, sans qu'il sache vraiment pourquoi, depuis le grenier d'où il avais observé se duel à mort, il se sentit envahi par en sentiment qu'il n’avais jamais éprouvé. Ce sentiment indéfinissable n'était pas de la haine, ni de la peur ou un sentiment d'injustice, mais un peu des trois.
C'est alors qu'il sus mettre un mot sur se sentiment, sentiment qui était plutôt affilié à un concept : le devoir.
Il contempla la ville en proie aux flammes et les pauvres âmes en train de se faire massacrer dans la plus grande des horreurs et se dit qu'il ne pouvais pas laisser faire cela, il ne DEVAIS pas laisser faire cela !
Alors comme dans un état second il monta sur le rebord de la fenêtre, et il sauta.
Il eu l'impression de tomber pendant des heures, le temps ralentissant devant cet événement comme si les dieux avaient mis cet instant au ralenti afin de pouvoir mieux l'observer.
Finalement il atterrit à pieds joints à l'endroit précis qu'il avais visé en sautant : la lance du monstre.
Celle-ci se brisa comme du petit bois sous ses pieds et le seigneur des monstres, complétement pris au dépourvus n’eut pas le temps de réagir.
Il se jeta alors sur l'épée qu'il souleva difficilement de ses petits bras pour l'abattre sur le bras monstrueux qui tentais de se saisir de lui et le trancha nette.
Dans un hurlement le monstre asséna un puissant revers de sa seul main valide qui le frappa au visage pour l'expédier au mur juste à coté du seigneur, toujours cloué a mur.
Mais il lui restais suffisamment de forces, et dans un rugissement il arracha la lance de son torse et la plongea dans celui du monstre.
Le monstre porta un regard surpris au seigneur, ayant apparemment sous-estimé cette race qu'il jugeai faible.
Mais il en fallait plus pour vaincre un seigneur des bêtes. Dans un rugissement il baissa la tête dans le but d'asséner un coup de corne pour achever son adversaire.
Le seigneur humain réussi malgré la douleur à rassembler suffisamment de forces pour empoigner les cornes de son ennemi.
Alors dans un dernier rugissement il cria de ses dernières forces : VAS-Y PETIT !!!
Le monstre tourna la tête pour voir l'être qui allais le tuer : un gamin, un petit enfant de moins d'une dizaine d'hivers mais dont le feu du guerrier brulais déjà dans les yeux.
Un gamin tenant à bout de bras une immense épée qu'il abattit dans un cris rageur.
L'épée sectionna proprement la tête de l'homme bête qui tomba dans la boue dans un bruit mat, mettant fin à sa terrible existence.
Un silence de mort s'abattit alors sur la place. Les hommes bêtes, complétements pris au dépourvus par la mort de leur chef restèrent tétanisés, ne sachant plus que faire.
C'est à se moment là que tous perçurent un bruit. Le bruit de centaines de sabots martelant le sol, accompagné de celui de centaines d'armes et d'armures s'entrechoquant dans un bruit métallique.
Le bruit des chevaliers venus venger leurs morts.
Des dizaines de cavaliers surgirent dans la place au triple galop tels une vague de fureur et d'acier pour venir balayer en quelques instants les monstres qui avaient eu l'audace de s'attaquer à leur patrie.
La mort prématurée de leur chef et cette attaque aussi soudaine que dévastatrice fut de trop pour ces monstres qui se dispersèrent en poussant des braiments de peur.
Tandis que les chevaliers donnaient la chasse aux monstre le seigneur, assis dos au mur dans une mare de sang qui s’élargissait lui fit signe de s'approcher.
Il retira de son cous un magnifique médaillon gravé d'un dragon.
Il afficha un sourire amusé avant de lancer d'une voie ironique :
-Héhé, qui aurais crus que je serais sauvé par un petit garçon du grand monstre que je suis sensé combattre ? Cela prouve bien que l'âme de la bretonnie ne se trouve pas que chez les chevaliers. Je n'ai jamais put avoir d'enfants, et aucun de mes parents proche ou lointain n'a jamais semblé digne de me succéder. Il aura fallu que je sois aux portes du royaume de Morr pour me trouver un digne héritier.
Il lui tendis le médaillon.
-Prend ceci petit, puisse ce médaillon te transmettre le courage et l'honneur de mes ancêtres.
Il le pris dans ces petites mains et le fixa, ne sachant que faire.
Pris d'une violente quinte de toux le seigneur se secoua violemment. Finalement il repris sa tranquillité, ses forces le quittant de plus en plus vite.
-Maintenant donne moi mon épée, mon fils. Un guerrier ne doit pas passer dans l'autre monde sans son arme dans les mains.
Il la lui donna d'un main tremblante. Maintenant que l'adrénaline était retombée le choc revenais et des larmes commencèrent à couler le long de ces joues.
Le chevalier afficha un regard compatissant, le regard d'un père envers son enfant.
-Allez, tu peut pleurer mon enfant, car tu n'en aura bientôt plus l'occasion. Vois-tu c'est ce qui fait notre force, à nous les humains. Les monstres, eux, ne savent pas pleurer. Ne l'oublie jamais.
Alors dans un dernier souffle la vie s'échappa de son corps pour gagner l'autre monde.
Il entendis des pas se rapprocher de lui et se tourna nerveusement vers eux.
Un homme, grand à l'aire noble et portant les armoiries du duché de bastogne s'agenouilla devant le corps du défunt seigneur. Il semblais avoir assisté à toute la scène car il ne sembla pas surpris par la présence du médaillon seigneurial dans ces mains.
Avec un aire triste mais néanmoins fier il prononça des paroles sensées l'aider à passer dans l'autre monde avant de finir avec un air serein.
-Repose toi mon ami, tu l'a bien mérité.
Il se tourna alors vers lui et il lui posa sa main sur l'épaule tout en lui parlant d'une voie douce.
-Tout vas bien, c'est finit mon garçon.
Se laissant aller il se mit à pleurer comme le font les enfants, ne se retenant pas car il savais qu'il n'y avais aucune honte à le faire en pareil circonstances.
Finalement quand ces larmes se furent taries il les essuya et le chevalier se releva.
-Tu a été fort, je comprend pourquoi il t'a choisis et je respecte son choix.
Je m'appelle Gilles. Et toi, quel et ton nom ?
-A ... Aardan.
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Il ouvris brusquement les yeux pour voir une parois de bois. Momentanément désorienté il la poussa pour ouvrir le cercueil dans lequel il était allongé.
Il s’assit sur son rebord et se pris la tête dans les mains.
Les images qu'il avais vus étaient encore clairement imprimées dans son esprit. Des images d'un lointain passé presque oublié.
Étai-ce un rêve ? Un mort-vivant peut-il rêver ?
Il se leva et se dirigea vers les escaliers qu'il monta lentement, toujours absorbé par ses pensées.
C'est alors qu'il repensa aux dernier moments de la scène dont il avais été témoins et qu'une voie retentit de nouveau dans sa tête : "Les monstres, eux, ne savent pas pleurer. Ne l'oublie jamais."
Cette phrase le troubla plus qu'il ne l'aurai pensé. Depuis combien de temps n'avais-il plus pleuré ?
En était-il seulement encore capable ?
Il déboucha finalement sur un balcon en hauteur, là de grandes étendues de forêts et de plaines s'affichaient devant lui.
Le soleil se couchais et ses raillons orangés teintaient le paysage d'une ambiance mystérieuse.
Il se posa alors une question : était-il un monstre parce-qu'il n'était plus tout à fait humain, ou parce que le concept même de pleurer lui était devenu étranger ? Le fait qu'il ne connaissais pas la réponse l'inquiétais bien plus que n'importe quel monstre ou armée.
Le dernier des rayons du soleil finit par disparaitre, il tourna les talons, refermant la porte du balcon derrière lui il s'enfonça de nouveau dans les ténèbres.